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Wednesday, 13 June 2012

Grèce, berceau d’un autre monde

Par Raoul Vaneigem, médiéviste belge et ex-membre de l’Internationale situationniste, est l’auteur du «Traité de savoir-vivre àl’usage des jeunes générations», paru en 1967. et Yannis Youlountas, philosophe, écrivain franco-grec. (La Liberation)
Pour un soutien au combat du peuple grec et pour une libération immédiate des manifestants emprisonnés.
Non, bien que dramatique, ce qui se déroule en Grèce n’est pas une catastrophe. C’est même une chance. Car le pouvoir de l’argent a, pour la première fois, dépassé allègrement le rythme jusque-là progressif, méticuleux et savamment organisé de la destruction du bien public et de la dignité humaine. Et ce, sur une terre aussi réputée pour sa philosophie de vie aux antipodes du modèle anglo-saxon que pour sa résistance inlassable aux multiples oppressions qui ont tenté de la mettre au pas. Le Grec ne danse pas et ne dansera jamais au pas de l’oie ni en courbant l’échine, quels que soient les régimes qu’on lui impose. Il danse en levant les bras comme pour s’envoler vers les étoiles. Il écrit sur les murs ce qu’il aimerait lire ailleurs. Il brûle une banque quand elle ne lui laisse plus les moyens de faire ses traditionnelles grillades. Le Grec est aussi vivant que l’idéologie qui le menace est mortifère. Et le Grec, même roué de coups, finit toujours par se relever.
Oui, l’Europe de la finance a voulu faire un exemple. Mais, dans sa hargne à frapper le pays qui lui semblait le plus faible dans la zone euro, dans sa violence démesurée, son masque est tombé. C’est maintenant, plus que jamais, le moment de montrer du doigt à tous son vrai visage : celui du totalitarisme. Car il s’agit bien de cela. Et il n’y a qu’une seule réponse au totalitarisme : la lutte, tenace et sans concession, jusqu’au combat, s’il le faut, puisque l’existence même est en jeu. Nous avons un monde, une vie, des valeurs à défendre. Partout dans les rues, ce sont nos frères, nos sœurs, nos enfants, nos parents qui sont frappés sous nos yeux, même éloignés. Nous avons faim, froid, mal avec eux. Tous les coups qui sont portés nous blessent également. Chaque enfant grec qui s’évanouit dans sa cour d’école nous appelle à l’indignation et à la révolte. Pour les Grecs, l’heure est venue de dire non, et, pour nous tous, de les soutenir.
Car la Grèce est aujourd’hui à la pointe du combat contre le totalitarisme financier qui partout dans le monde détruit le bien public, menace la survie quotidienne, propage le désespoir, la peur et la crétinisation d’une guerre de tous contre tous.
Au-delà d’une colère émotionnelle qui se défoule en détruisant des symboles d’oppression, se développe une colère lucide, celle de résistants qui refusent de se laisser déposséder de leur propre vie au profit des mafias bancaires et de leur logique de l’argent fou. Avec les assemblées de démocratie directe, la désobéissance civile, le mouvement «Ne payons plus» et les premières expériences d’autogestion, une nouvelle Grèce est en train de naître, qui rejette la tyrannie marchande au nom de l’humain. Nous ignorons combien de temps il faudra pour que les peuples se libèrent de leur servitude volontaire, mais il est sûr que, face au ridicule du clientélisme politique, aux démocraties corrompues et au cynisme grotesque de l’Etat bankster, nous n’aurons que le choix - à l’encontre de tout affairisme - de faire nos affaires nous-mêmes.
La Grèce est notre passé. Elle est aussi notre avenir. Réinventons-le avec elle !

Friday, 18 May 2012

Ακούστε την κραυγή της Αθήνας - La preghiera di Aiace


Συνηθίσαμε τόσο γρήγορα στα "κλισέ" που δε βλέπουμε πια τις καταστρεπτικές τους συνέπειες και έτσι τα επαναλαμβάνουμε συνεχώς σαν να επρόκειτο για αδιάψευστη αλήθεια, ενώ ο σκοπός τους είναι να μας γυρίσουν πίσω. Για παράδειγμα. ο κίνδυνος να ακολουθήσουμε την ίδια πορεία με την Ελλάδα, έχει γίνει σλόγκαν που μας μετατρέπει σε αμήχανους θεατές που παρατηρούν κάποια ιεροτελεστία μετάνοιας κατά την οποία ένας αποδιοπομπαίος τράγος θυσιάζεται για το καλό του συνόλου. Αυτοί που είναι διαφορετικοί δεν έχουν θέση ανάμεσά μας. Και αν οι νέες εκλογές, που μόλις προκηρύχτηκαν, δεν παρέχουν την απαιτούμενη πλειοψηφία από τους εταίρους τους, η μοίρα για την Ελλάδα θα είναι δυσοίωνη.
Πόσες φορές έχουμε ακούσει ηγέτες να ψιθυρίζουν απειλητικά: "Δε θέλετε να έχετε την ίδια τύχη με την Ελλάδα, θέλετε;" Η έξοδος από τη ζώνη του ευρώ ενώ δεν προβλεπόταν, εύκολα θα μπορούσε να επιτευχθεί κρυφά. Στην πραγματικότητα η Αθήνα έχει ήδη πέσει στη "ζώνη του λυκόφωτος" των μη - Ευρωπαίων, πράγμα που ήδη μοιάζει με επίκληση "μπαμπούλα" για να τρομάζει τα παιδιά. (tvxs--Barbara Spinelli)

CI ABITUIAMO talmente presto ai luoghi comuni che non ne vediamo più le perversità, e li ripetiamo macchinalmente quasi fossero verità inconfutabili: la loro funzione, del resto, è di metterti in riga. Il pericolo di divenire come la Grecia, per esempio: è una parola d'ordine ormai, e ci trasforma tutti in storditi spettatori di un rito penitenziale, dove s'uccide il capro per il bene collettivo. Il diverso, il difforme, non ha spazio nella nostra pòlis, e se le nuove elezioni che sono state convocate non produrranno la maggioranza voluta dai partner, il destino ellenico è segnato.

Lo sguardo di chi pronuncia la terribile minaccia azzittisce ogni obiezione, divide il mondo fra Noi e Loro. Quante volte abbiamo sentito i governanti insinuare, tenebrosi: "Non vorrai, vero?, far la fine della Grecia"? La copertina del settimanale Spiegel condensa il rito castigatore in un'immagine, ed ecco il Partenone sgretolarsi, ecco Atene invitata a scomparire dalla nostra vista invece di divenire nostro comune problema, da risolvere insieme come accade nelle vere pòlis. (La Reppublica)

Tuesday, 28 February 2012

"Clean Monday", Galaxidi, Greece

Three women covered in coloured flour
Revellers celebrate "Clean Monday" in a port town of Galaxidi by participating in a colourful "flour war", a traditional festivity marking the end of the carnival season and the start of the 40-day Lent period preceding Orthodox Easter
(from BBC news)